Nous nous sommes rencontrés de manière somme toute classique : à une fête organisée par un ami commun. Françoise venait d’arriver à Zurich, c’est pourquoi nous ne nous étions jamais vus.
C’est Jean-Michel qui a fait le premier pas – dans ce domaine, il n’a jamais été timide. Nous avons parlé et nous sommes trouvés quelques atomes crochus. Pourtant, après une demi-heure, Jean-Michel est parti chercher des cigarettes et a pris son temps. Après une heure, il est enfin réapparu. Nous nous sommes rencontrés sur le perron, Jean-Michel avec ses cigarettes et Françoise, veste à la main, sur le départ. Il était trop sûr de lui, mais une femme n’attend pas des heures qu’un homme revienne d’aller chercher ses cigarettes. Nous avons tout de même échangé nos numéros – en me voyant partir, Jean-Michel avait l’air si déçu que j’ai dû lui accorder cela.
Il aura ensuite fallu attendre notre troisième rendez-vous avant que l’étincelle ne prenne – quand la chaise longue s’est écroulée sous Jean-Michel…